Il était une fois une petite fille qui adorait lire.
Son père lui montra les meilleurs livres de sa bibliothèque, lui faisant découvrir Barjavel, Exbrayat, mais aussi Zola ou Maupassant. Et puis, il l’emmena dans une grande bibliothèque, encore plus fournie que la sienne.
La bibliothèque de son père à lui.
La petite fille fut émerveillée par tous les volumes, les dorures, les couvertures en cuir rouge, verte, bleue ou noir. Elle les parcourut des doigts, se familiarisant avec leur odeur, leur toucher… Et son univers bascula.
Dans cette grande bibliothèque, aux murs blancs, aux tapis précieux, aux meubles anciens et aux statues japonaises, elle découvrit Jules Verne.
Machines improbables, intrigues inouïes, aventures époustouflantes…
Elle aimait lire avant.
Elle ne put plus s’en passer dès les premières lignes du Tour du monde en 80 jours.
Et elle comprit que ses goûts n’étaient pas les mêmes que son père ou son grand père. Ils aimaient la littérature classique, historique ou bien d’enquête.
Elle préférait la magie, la science-fiction et les aventures épiques.
On lui offrit Harry Potter. C’était la mode à l’époque, il venait de sortir.
Elle aima beaucoup. C’était bien mieux que les livres sombres de papa et Bon-papa.
Alors on finit par l’emmener dans une librairie pour choisir un livre.
Son premier roman.
Dans cette petite librairie envahie de livres, peu éclairée, rien ne lui plaisait.
Et puis, tout au fond, sur cette table minuscule, reléguée derrière les dictionnaires, elle tomba sur une couverture magnifique, une illustration de Didier Graffet, une hache plantée dans le sol. Avec comme titre : Légende.
Voilà qui attire l’oeil. Ni une ni deux, sans prendre le temps de lire le résumé, elle prend le livre, le conserve précieusement dans ses bras et file dans sa chambre dès le retour pour commencer à le dévorer.
Un autre univers s’ouvrit à elle.
La fantasy. Héroïque.
Et cet auteur, David Gemmell, devient un extraordinaire conteur.
Elle se procura tous ses autres romans, les dévora en deux, trois jours, au grand dam de ses parents qui trouvait qu’elle allait trop vite. Mais peu lui importait, elle avait trouvé sa voie, sa passion.
Et elle sut.
Elle deviendrait écrivain.
Génèse de la première saga
Quelques années plus tard, elle décida de se lancer. Sans ambition au début, juste pour réécrire des épisodes de Buffy contre les vampires qu’elle trouvait parfois pas assez poussés, ou alors des scénarios de jeux pour les dimanches avec sa cousine. Des choses peu approfondies, mais qu’elle aimait creuser de plus en plus.
Son premier roman vit le jour.
Elle le fit lire à sa Bonne-Maman, qui ne partageait pas sa passion pour la fantasy, mais qui aimait lire. Cette vieille dame l’encouragea, prit des nouvelles des personnages régulièrement, poussant sa petit-fille à continuer d’écrire.
Quatre livres furent écrits.
Abandonnés par la suite parce qu’il fallait faire des études. L’édition c’est trop compliqué.
Et puis ils furent repris. Relus. Réécrits.
A 28 ans, elle publia sa saga en autoédition
Aujourd’hui, la trentaine passée, la petite fille a écrit plus d’une trentaine de livres, en a publié une vingtaine, que ce soit en auto-édition ou en maison d’édition. Elle aimerait tant que son père, son grand-père et sa grand-mère voient le chemin parcouru.
Ils ne sont plus là.
Mais la petite fille continue d’écrire.
Ils ont allumé une flamme qu’elle n’a de cesse d’entretenir.
Et pour remercier la première qui crut en sa vocation d’écrivain, elle se prénomma Simonne.
Batman est son acolyte
Et comme il fallut choisir un nom de plume, que son héros de toujours est Batman, elle choisit non pas Wayne, mais Pennyworth, pour rendre hommage à la figure paternelle de l’orphelin gothamien, Alfred. D’une pierre deux coups, elle rendait également hommage à son père et à son grand-père.
Le L. se glissa pour appuyer cet hommage, l’initiale de son nom de famille.
Pour la petite histoire, son mari possède la même initiale… ce fut bien pratique !
Comme quoi, on ne se trompe jamais quand on rend hommage.
5
ans depuis l’auto édition du premier roman
4
romans en maison d’édition
29
romans disponibles
33
ans et toutes ses dents
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